Charles Tassin,
décorateur d'intérieur
Le style Charles Tassin...
par Véronique Dupard-Mandel
©estheteplace
Publié le 16 mai 2022
Le style Charles TASSIN ? Beau et sexy comme un refrain Gainsbourien!
Avec des CLIP ! CRAP ! BANG ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! et avec du panache !
Il est vrai que, mieux que personne, Charles Tassin incarne ce courant Pompidolien « à la fois mélange de tradition, d’ancrage dans la culture française et de modernité. "Agam et Paulin sur fond de boiseries Louis XVI », comme il le définit lui-même. Ajoutez un saupoudrage James Bondien, pour l’utilisation du métal sur les murs, (doré, bronze ou argenté), un mobilier en bois qui imite le bronze et qui vous attire comme un aimant, la sophistication de la marqueterie, des laques … des canapés softs, imposants et couleur de chantilly (qui appellent le jeté en Guanaco). Des sols recouverts de parquets en pointe diamant, d’épaisses moquettes ou de tapis XXL aux motifs abstraits ou floraux, aux tonalités douces en camaïeux. En résumé un souci du confort et du luxe extrême sans être excessif, jamais tapageur. Un jeu d’équilibre entre les époques duquel résulte l’harmonie des styles. « Les grands maîtres comme Henri Samuel, ça marchera toujours ». Et si l’ensemble du mobilier est présenté dans des tons clairs le parti pris chromatique des murs de la galerie, vert indien ou ocre brulé indique la facilité du maître à se jouer des couleurs.
"Je suis décorateur et architecte d’intérieur, architecte d’intérieur parce que je transforme les lieux, modification de la structure, de l’espace, des escaliers, des murs… mais j’adore le terme de décorateur dans la tradition des années 40, c’est à dire des décorateurs ensembliers. Mes grands maîtres sont Marc du Plantier, Arbus, Subes, Pascaud, Prou et tant d’autres. J’exécute, du béton jusqu’à la petite cuillère. Et mon vrai moment de bonheur et de liberté c’est lorsque je dessine des meubles, seul sur ma table à dessin, c’est mon rêve d’enfant."
Avec Maylis, sa femme et associée, ils vont bientôt fêter les 10 ans de la première Galerie May-Charles Tassin. « 28m2 d’intensité pure crée au printemps 2012 au 23 de la rue de Lille. Le postulat de la galerie May c’était l’opposé du minimalisme ambiant à l’époque. Un écrin très fort, avec des murs incroyables, des chambranles en métal, des plafonds bruns, une profusion d’objets, une sorte de baroque moderne inspiré des années 60, mais jamais copié. Dans cet écrin spectaculaire on a mis nos créations mélangées à des œuvres d’art, sculptures et autres antiquités ». Aujourd’hui la galerie du n°23 à une grande sœur au n° 34 en face.
En attendant, assis dans son canapé « Martt » on se love, on ferme les yeux, et arrive la vision d’une BB bottée …« N'aie pas peur bébé agrippe-toi CHRACK ! Je suis là CRASH ! pour te protéger TCHLACK ! Ferme les yeux CRACK ! embrasse-moi SMACK !
SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !
SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZZZZ !