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GÉRARD GAROUSTE, LA RESTROSPECTIVE
au Centre Pompidou jusqu'au 2 janvier 2023 

EN VILLE - In TOWN

Au centre Pompidou un ange passe…
par Philippe Renaud*

Ange gardien de la tradition ou déchu de la modernité ? Son accrochage là-haut est époustouflant et nous aimante. Est-ce de la mauvaise peinture d’un émule de bobo, l’âne du lapin agile (l’artiste laisse entendre que ses rapports avec l’âne sont des plus complices) ou une page géniale de la technique picturale et surtout  de l’histoire de l’art ? Regardons nous une peinture figurative ou conceptuelle ? Une peinture classique ou l’oeuvre d’un  indien cacique ? Est-il l’auteur d’un théâtre ou la règle du jeu est  la recherche de l’acteur disparu et surtout de ses accessoires ?

Sommes-nous dans un jardin peigné ou errons nous dans une forêt  vierge et primaire où  vérité et mensonge ne peuvent même pas se cacher puisqu’ils ne font qu’un, plus siamois que jumeaux ?   Gérard Garouste est-il l’interprète d’Apollon  ou l’Hermès de Dyonisos  qui se promène  bras dessus bras dessous  avec les dieux des mythologies universelles et  les inventeurs  des littératures essentielles, Dante, Rabelais, Don quichotte, Kafka … et même Hergé et son Milou.  Mystique et poète à la fois, visionnaire  et nabi il s’exerce à la casuistique talmudique ; il répond à nos questions par d’autres questions. C’est la raison d’être de l’art après tout. Gérard Garouste  est un génial séducteur qui  donne envie de plonger dans l’inquiétude tourmentée de son monde, qui est aussi le nôtre, toutes proportions gardées, et celui de notre civilisation moribonde. Il peint un chapitre exigeant mais instructif qui ne doit pas être  le dernier chapitre de la philosophe et de l’histoire de l’art. A voir absolument pour comprendre pourquoi il ne faut pas que le rideau tombe si vite sur la culture occidentale. La curiosité que révèle son oeuvre est une leçon de partage généreux des altérités indispensables.

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1- Comédie Policière 1979 - 2- Elisabeth et Gérard Garouste au Palace  3- La Dive Bacbuc 1998 

4- détail La Dive Bacbuc 1998  5- Les Lutteurs 1982  6- Orion, Maera et le miroir, 1984

7- 8- sculpture 9- vue de l'exposition 10- Portrait Le masque de chien 2002 11- portrait d'Elisabeth 2005

12- Le Vieillard et la prostituée  13- Lanesse et la Figue 2005 14- Ave Eva, 2005  15- Balaam, 2005

16- L'étudiant et l'autre lui-même 2007  17- Les Libraires aveugles, 2005  18- Isaïe d'Issenheim, 2007

19- Le cirque Rosselin, 2007 20- Le Théâtre de Don Quichotte, 2012  21- Les trois maîtres et les oies grasses, 2017 

22- la Martre et l'Ecureuil, 2019 23- Alt-Neu-Shul sur le Pont Neuf, 2020 24- Pinicchio et la partie de dés, 2017 

25- Midrash, 2016 26- sculptures et Dante vue de l'exposition  27- Nature morte  28- Le clown blanc et l'Auguste, 2019

29- Le Banquet , 2021  - L'artiste dans son atelier , vue de l'exposition 

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* Philippe Renaud a exposé à la galerie Travers qu’il dirigeait      avec William Wheeler,
« Comédie Policière »
de  Gérard     Garouste, deuxième exposition personnelle du peintre en     février 1979.

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