"SIMON HANTAÏ (1922-2008) -
L' exposition du centenaire"
EN VILLE - In TOWN
Simon Hantaï aurait 100 ans, 100 ans de plénitude, 100 ans de solitude ?
Radical, Hantaï renonce à la composition, à toute représentation et à toute subjectivité et va le plus loin possible du côté de l'involontaire.
La toile est pliée et ligaturée de façon plus ou moins serrée, puis peinte en aveugle.
Les couleurs se fixent là où la surface est accessible et l'oeuvre finale ne se révèle qu'une fois dépliée. Le procédé réduit à bien peu la part du peintre, qui ne reste maître que du chromatisme, de la densité de la matière et des formats.
En fait ils'inspire de la technique du "tie and dye" littéralement « nouer et plonger » utilisée en Afrique de l'Ouest depuis des siècles
et à laquelle il a ajoute peindre, gratter repeindre, plier..
Il dépouille la peinture de ses significations symboliques et psychologiques comme des usages du métier pour n'en conserver que la matérialité la plus pure. Hantaï qualifie du reste lui-même ses toiles de "chiffons".
Mariales, 1960-1968
Meuns, 1967-1968
Etudes, 1968-1971
Ecriture rose, 1958-1959
Blancs, 1973-1975
Catamurons, 1964-1967
Tabulas, 1972-1982
Panses, 1964-1967
Laissés, 1994-1995
COMMISSAIRE
Commissaire, direction du catalogue : Anne Baldassari